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La Sarkolique

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17 mars 2010

Petite discussion de bistrot

Après la journée sans immigrés, la journée sans voiture, la journée sans téléphone mobile,  la journée sans Sarkozy (j’avoue une petite faiblesse pour celle-là),  voici une petite nouvelle, dernière-née d’une longue série de « journées sans… », qui devraient dans les prochaines années connaître un gros succès :  la Journée sans Viande.

Sans l’être moi-même, j’ai  toujours apprécié  les végétariens.  Ils posent sur le monde un regard chargé de compassion et d’émotion  pour nos  frères animaux. De plus, leur  taux d’agressivité est sensiblement inférieur à celui des mangeurs de charognes que nous sommes,  ils sont assez souvent d’un naturel gentil, ce qui est bien reposant dans le monde de brutes dans lequel nous vivons. 

D’ailleurs, me suis-je dit après avoir lu cette info, si notre Vénéré et  Bien-Aimé-Président –Sauveur-de-la-Planète était végétarien, il serait sans aucun doute moins trépignant, moins énervé,  et il arriverait peut-être à atteindre un degré de zénitude qui me le rendrait plus sympathique (quoique…il aurait un gros boulot à faire pour arriver à ce résultat !).

De toute façon, ais-je continué à soliloquer,  le végétarisme est une démarche que je pourrais envisager sans difficulté  si j’y suis un jour poussé par une nécessité philosophique impérieuse. Comme par exemple la diminution drastique de ma retraite, ou bien l’augmentation massive de mon  taux de cholestérol.

Si je vous raconte ça, c’est pour que vous compreniez bien  que mon propos n’est pas d’ironiser sur cette journée ou me moquer de cette initiative : d’ailleurs ce n’est pas du tout mon style.  Sur le moment, j’étais simplement curieux d’en apprendre plus, et du coup je suis allé sur le site des initiateurs de cette journée pour tenter de mieux comprendre   les fondements éthiques ou les aprioris idéologiques qui motivent leur action. 

J’ai trouvé tout ça très intéressant,  mais j’avais besoin quand même d’approfondir ma réflexion. J’ai décidé d’en discuter  avec mon copain Gérard.  C’est un  interlocuteur qui a du répondant et me permet de mettre au clair mes idées quand elles sont un peu confuses, ce qui avec l’âge est de plus en plus fréquent. 

Hélas, pour le coup, ça  n’a pas très bien fonctionné, comme vous allez le constater en lisant la suite.

Comme tous les après-midi, nous nous sommes retrouvés au bistrot, histoire de  sauver  la planète de l’inquiétant déficit en eau potable dont je vous ai parlé récemment  en absorbant quelques doubles whiskys  secs qui ont, en plus de sauver la planète  un autre avantage incontestable :  celui  de rendre les idées plus claires et les analyses plus percutantes.

Notre  bistrot, c’est  le bar de l’Univers, celui qui jouxte le café de l’Europe. (*).  J’ai commencé  à exposer à Gérard les objectifs de la Journée Sans Viande, prévue le 20 mars de chaque année.

- Il s’agit d’informer le public  sur le mode de vie sans viande et sur les raisons qui motivent ce choix éthique pour épargner les animaux, la planète et ses habitants.  Je suis allé sur leur site où ils donnaient plein d’information sur le végétarisme, le végétalisme et le véganisme.  Tu iras voir, tout ça est très intéressant, lui dis-je avec la conviction et l’enthousiasme du néophyte.

Gérard se gratta l’occiput, avala d’un trait son deuxième whisky, se tritura les moustaches, ce qui chez lui  témoigne d’une réflexion en profondeur, puis  se décida à lâcher quelques mots :

-Ils sont trop timorés. Epargner les animaux pour des raisons éthiques, c’est bel  et bon. Mais on ne transige pas avec l’éthique. Si  les animaux ont une sensibilité et même une âme, alors que je n’en ai jamais trouvé chez moi la moindre trace, alors  tes copains ont raison :  ils ne doivent pas être tués  pour servir de nourriture aux humains.

-Heureux de te l’entendre dire. Que les animaux aient une sensibilité, c’est évident, non ? C’est un point qui ne se discute plus, tous les éthologistes le reconnaissent.

-Mais il reste un autre point pas très clair. Une fois qu’aucun  être  humain ne mangera  plus aucune bestiole, comment feras-tu  comprendre aux animaux carnivores  qu’ils ne doivent plus, pour des raisons éthiques, manger leurs semblables ?

-Ben ça, c’est pas trop compliqué. Regarde mes chats, je leur donne des croquettes, et ils adorent ça.  Il suffirait de donner des croquettes à tous les carnivores, et hop, le tour est joué !

-J’ai peine à croire que tes chats  ne bouffent pas une seule souris de temps à autre, histoire de se mettre en bouche…

-Pas les mâles, ils sont comme la majorité des mecs : trop flemmards.  Mais je dois reconnaître que pour  les minettes, c’est vrai ! La nuit elles viennent régulièrement déposer une souris dans la baignoire.

-C’est quoi cette histoire, elles infligent à la souris le supplice de la baignoire ?

-T’es con ! La nuit la baignoire est vide. Mais les petites futées ont remarqué  que c’est impossible  pour la souris de  s’en échapper.  Elles  jouent avec elle un moment, ensuite elles  font un carnage.  Le matin, je retrouve du sang partout dans la baignoire avec parfois un petit morceau d’estomac qu’elles ont dédaigné.

-C’est franchement dégueulasse.  Et tu comptes faire quoi pour qu’elles aient un comportement éthique, tes chattes ?

-J’ai encore jamais réfléchi au problème, mais il doit bien y avoir une solution. Peut-être de  la pédagogie ? Je suis très fort en pédagogie, c’est ma spécialité, et si je passe un peu de temps à leur expliquer…

-Jacques, tu te fous de ma gueule ! Merde,  c’est  ton quatrième whisky , ça devrait pourtant avoir des effets positifs sur tes neurones ! Tu veux me faire croire que tu vas EXPLIQUER à tes chattes qu’elles ne doivent plus bouffer de souris ?

-J’étais sûr que tu ne comprendrais pas. Tu es comme la majorité des gens, tu ignores que les chats sont  aussi sensibles et intelligents que moi et …

-Aussi  intelligents que toi, c'est pas trop dur, mais j’ai  tout de même peine à croire que tu vas  réussir dans cette entreprise éducative.

Il fit un signe au serveur de remettre ça en écartant le pouce et l’index pour montrer la quantité souhaitable.

-Et encore, les chats, c’est facile, tu les as sous la main ! Mais les requins, hein ? Comment tu vas faire pour qu’ils ne se gobergent pas  de leurs semblables ? Tu y as pensé aux requins ?  Ne me dis pas que tu vas faire de la plongée sous-marine pour leur expliquer, aux requins…

-Arrête Gérard, tu te fais du mal là. Pas la peine de t’énerver, on va bien trouver une solution !  Laisse-moi le temps de réfléchir… peut-être qu’on pourrait les modifier génétiquement, on a fait beaucoup de progrès dans ce domaine…

-C’est ça, me dit-il sur un ton légèrement sarcastique en vidant d’un coup  son cinquième verre pendant que, de mon côté,  j’en faisais autant.  Le patron, qui  avait prévu le truc, remplit nos verres illico. C’est ça,  tu vas en faire des requins végétariens.

-J’ai pas dit ça, mais peut-être que génétiquement modifiés  ils pourraient faire comme les baleines, se nourrir de plancton, après tout le plancton, c’est pas des bestioles comme les autres, c’est tout petit…

-J’en étais sûr ! rugit Gérard en se dépliant comme un ressort et en bousculant la table, faisant au passage trembler nos deux verres qui sous le choc de l’émotion perdirent quelques gouttes de leur  précieux nectar,  ça se gargarise d’éthique et ça finit dans la discrimination la plus crasse. Et tu vas le décider comment, les bestioles qui ont droit à l’éthique et celles qui en seront privées ? Tu arrêtes aux mammifères ? Aux vertébrés ?   Aux arthropodes ? Aux insectes ? Aux protozoaires ? Aux…

-STOP !!! j’ai compris, inutile d’en rajouter. Il faudrait que tu te calmes un peu, je crois que tu manges trop de viande, ça te rend agressif.  On va trouver une solution, c’est sûr, il suffit qu’on y réfléchisse tous ensemble.

Il s’essuya les moustaches et s’assit en grommelant quelques paroles inaudibles, que je lui fis répéter.  Je l’ai remarqué  plusieurs fois : chaque fois qu’avec Gérard on va au bistrot  pour aider à sauver la planète du grave déficit en eau potable, au bout d’une heure de discussion j’ai du mal à comprendre ce qu’il me dit.  Ma formation scientifique m’a permis d’aboutir à cette conclusion : discuter rend sourd. Mais pourquoi ? Hélas, ça reste un point noir de la science, un mystère à élucider.

-Je dis que je mange pas trop de viande : seulement  deux fois par jour, comme tout le monde ! hurla-t-il.

-Pas comme tout le monde, moi c‘est deux fois par semaine, et ça me suffit amplement.

-Oui, mais faut voir le résultat, ricana-t-il, tu sembles prêt à être emporté par le moindre souffle d’air ! D’ailleurs, reprit-il en s’échauffant à nouveau, tu n’as pas pensé à une chose : les végétaux aussi ils ont une sensibilité, eux aussi ils peuvent souffrir, je me souviens parfaitement avoir lu dans une revue scientifique, je crois que c’est  le Figaro Madame,  mais je suis plus très sûr, qu’une expérience menée par un certain Backster a prouvé que les plantes sont douées de sensibilité et qu’elles  réagissent aux intentions amicales ou agressives, ce qui impliquerait  l’existence de capacités sensorielles chez les végétaux. Alors, acheva-t-il avec un air satisfait et un rire sonore, qu’est-ce que tu vas faire ? Tu vas aussi arrêter de bouffer des végétaux, pour continuer à être à la fois éthique et étique ?

-Gérard, lui répliquais-je avec à-propos  en avalant cul-sec le huitième  verre,  il y a des fois ou tu es vraiment nul avec tes jeux de mots vaseux.  Puisque tu me sors des références incontrôlables, je peux te dire qu’hier, j’ai découvert sur Internet   un site   qui explique qu’on peut parfaitement se passer de nourriture vulgairement matérielle. Il suffit  pour ça de puiser dans l’énergie cosmique dans laquelle nous baignons complètement et qui nous permet, par un travail patient et l’aide du Maître de Lumière, de  créer l'Arc de l'Alliance, un arc-en-ciel lumineux qui se courbe depuis le sommet de la tête jusqu'au troisième œil et qui sert de décodeur à un langage d'une dimension supérieure.

En bref, si tu n’étais pas un béotien de la pensée, quand on arrive à un stade d’évolution supérieur, on peut se passer de toute nourriture matérielle et se contenter de nourriture spirituelle. Un peu de volonté suffit, et d‘ailleurs, ajoutais-je  pendant que le bistrotier me poussait vers la sortie et que le serveur faisait de même pour Gérard,  je vais m’y mettre de ce pas dès que je serai de retour chez moi. On  en reparlera dans quelques jours, tu pourrais être étonné du résultat. 

J’étais énervé  par sa mauvaise foi, mais content de lui avoir cloué le bec.

Aujourd’hui, ça va mieux, j’ai commencé ce matin les exercices spirituels pour éveiller le corps de lumière et les dix centres d’énergie qui sont en moi, des trucs semblables aux chakras mais beaucoup plus puissants. J’ai aussi arrêté  toute nourriture matérielle, ça fait déjà trois heures que je tiens, c’est assez prometteur.

Du coup, je viens de passer  un coup de téléphone à Gérard pour l’encourager à faire pareil, mais il a ricané en me disant :

-Et le whisky,  tu vas l’arrêter aussi le whisky ? Je te signale que ça aussi c’est fait à partir de végétaux sensibles !

C’est bien ce que je vous disais, même si ce type est bourré de certaines qualités   il est aussi d’une mauvaise foi abyssale :  dans les exercices proposés, il n’est indiqué nulle part qu’il faut arrêter le whisky.

Arrêter le whisky ! Et puis quoi, encore ?

(*) Gérard envisage de créer à côté du bar de l’Univers et du café de l’Europe une  brasserie qu’il veut baptiser Brasserie de la Galaxie,  histoire d’enfoncer la concurrence. Il est à la recherche du financement adéquat et bien entendu je vous informerai quand le projet aura pris corps. Si vous passez dans le coin vous y serez les bienvenus, même si vous n’aimez pas le whisky. 

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16 mars 2010

Un président tiré au sort ?

Le dernier numéro de Marianne n’est sorti que ce matin (élections obligent), et je viens de terminer la lecture de quelques articles.

J’aime bien Marianne.

Bien sûr, le Bayrouisme convenu de sa direction est assez surprenant, Bayrou n’étant qu’un homme politique de droite classique, qui se cherche un créneau et pense l’avoir trouvé avec son « ni droite, ni gauche : MOI ».

Au demeurant un homme creux et (hélas pour lui) peu crédible quand il nous parle de l’intérêt supérieur de la France.

Bref, la direction de Marianne passe à côté de la plaque, même s’il faut lui reconnaitre un certain courage dans la persévérance qu’elle manifeste à soutenir le père François après sa déculottée électorale de dimanche dernier.

Mais ces errements politiques leur seront pardonnés bien vite, tellement l’antisarkozysme viscéral (primaire diraient certains) de Marianne est sympathiques et roboratif.

La plupart du temps, je lis en premier le bloc-notes de JFK, toujours percutant et bourré de talent (et pas de whisky, comme certains que je connais). Ensuite vient la chronique d’Alain Rémond, souvent savoureuse et d’une ironie jubilatoire.

Alain Rémond, cette semaine, relevant la décision de Luc Chatel de remplacer les profs absents par des profs retraités (Jordy va sans aucun doute profiter de l’aubaine !), propose de faire la même chose pour le président de la république.

Pourquoi, lorsque celui-ci aurait un empêchement de santé, du type malaise vagal ou rhume des foins, ne pas le remplacer par un de nos deux présidents retraités, Giscard ou Chirac ?

J’ai trouvé cette idée du remplacement excellente, incontestablement. Et sur le coup, je me suis dit qu’on pourrait même aller plus loin : pourquoi ne pas remplacer notre Grand et Vénéré Président par un quidam retraité tiré au sort ?

La fonction présidentielle en effet ne nécessite aucune formation spéciale : il n’y a pas de C.A.P. ou de B.E.P. de président de la république, ni même de B.T.S. !

De plus, quand on voit les décisions prises par notre G.V.P. on se dit qu’un quidam tiré au sort pourrait difficilement faire pire que lui ! Et il y aurait même de fortes probabilités pour qu’il fasse mieux !

L’idée n’est pas de moi et d'ailleurs elle n’est pas neuve, je crois même me souvenir qu’un film (dont j’ai hélas oublié le titre) est basé sur ce scénario.

Et puis, en réfléchissant, il m’a semblé que c’était une fausse bonne idée.

La fonction de Président de la république est AUSSI une fonction de représentation de la France.

Or nous pourrions courir le risque de tomber sur un vieux loustic retraité ne maitrisant pas ses nerfs, et qui (par exemple ) serait capable d’interpeler un passant en lui disant : « Casse-toi, pauvre con ! ».

Ou encore sur un autre brave retraité qui malmènerait la langue française, n’hésitant pas à sortir en public ce genre de phrases (exemples parfaitement imaginaires ) :

« Si y en a que ça les démange d'augmenter les impôts… »

Ou bien : « On se demande c'est à quoi ça leur a servi ? »

Ou encore : « J'écoute, mais je tiens pas compte ! » , « On commence par les infirmières parce qu'ils sont les plus nombreux »,
etc.

Je ne sais pas vous, mais moi ça ne m’emballerait pas plus que ça d’être représenté par un zigoto pareil.

Tout bien considéré, ça n’était sans doute pas une si bonne idée que ça !

15 mars 2010

Le sarkozysme chronique, une addiction inquiétante

J’ai appris une bien mauvaise nouvelle. Mon copain Gérard, dont vous avez pu apprécier pourtant la finesse de certaines analyses, est atteint de sarkozysme chronique !

Cette découverte m’a profondément secoué, vous devez bien l’imaginer. Ayant lu quelques articles sur le sujet, je sais que le sarkozysme chronique et plus répandu qu’on ne le croit habituellement. Certaines études affirment que 15 % de la population adulte de notre pays est touchée.

Le sarko, puissante drogue médiatique et principal vecteur du sarkozysme chronique, est aux mains d’un groupe de professionnels dont quelques noms sont connus de tous (Bertrand, Hortefeux, Besson, Fillon, Darcos, Devedjian, Alliot-Marie… ), un groupe de sarko-trafiquants qui vit et prospère grâce à au sarko. Or, si j’en connaissais l’existence par ouï-dire, je n’avais encore jamais rencontré une personne qui en soit atteinte. Ou en tout cas, une personne qui ose avouer qu’elle était accro au sarko.
Gérard, simple consommateur de sarko, est donc la première personne que je connais à avoir eu le courage de franchir le pas.

Encore sous le choc, j’ai voulu en discuter avec Georges, qui est un ami et aussi le patron de notre bistrot. Georges a un cœur d’or, et en même temps il est très carré, très entier, et parfois il ne fait pas dans la dentelle. Je n’étais pas sûr que sur ce coup- là il serait de bon conseil, mais malgré tout, j’avais besoin de me confier à quelqu’un, et il était là.

L’air de rien, je lui dis d’une façon abrupte, sans prendre de gants :

- Tu sais Georges, je viens d’apprendre qu’un de mes copains était atteint de sarkozysme chronique. Qu’est-ce que tu ferais à ma place ?
Il essuyait tranquillement un verre derrière le comptoir, et de saisissement il laissa choir le verre qui se brisa sur le sol. Bouche bée, il ne fit pas un geste pour ramasser les morceaux.

- Putain Jacques, ne me dis pas ça ! Pas toi !

Je baissai la tête, légèrement honteux.

- Si, c’est pourtant vrai.

- Mais comment peux-tu avoir un copain accro au sarko, Jacques ? Tu sais que le sarko est une drogue dure ?

Si tu me disais que tu avais un copain serial-killer, par exemple, ça je pourrais le comprendre. Surtout si le serial-killer en question a eu une enfance difficile. Par exemple une maman qui aurait ajouté du calva dans le lait de ses biberons sous le prétexte fallacieux que les bébés imbibés de calva ont un sommeil plus calme. Ou encore un papa qui l’aurait fourgué à l’âge de cinq ans à un réseau de prostitution enfantine pour s’acheter ses doses d’héroïne le soir au fond d’une impasse sombre. Jacques, tu le sais, le serial-killer, même s’il semble parfois un tantinet antipathique, peut tout de même avoir ses cohérences et ses justifications.

Si tu m’avais dit qu’un de tes copains est pédophile, là encore, j’aurais relativisé. Après tout, il y a des évêques très bien considérés qui l’ont été, et d’ailleurs tu sais ce qu’on dit : un pédophile ne peut pas être complètement mauvais , on est déjà assuré qu’il aime les enfants.

J’aurais eu plus de réticence si tu m’avais dit avoir un copain président de France Telecom. Mais comme j’ai l’esprit ouvert, je pourrais encore l’admettre ! Après tout, une vague record de suicides parmi les employés, suicides liés à des conditions de travail totalement ignobles, peut permettre, si on élargit les méthodes de France Télécom à l’ensemble des entreprises, d’atteindre dans celles-ci un taux de 60 % de décès et de sauver ainsi le système de retraites par répartition. A condition toutefois, que les salariés attendent d’avoir fêté leur cinquantième anniversaire pour se jeter par la fenêtre, ce qui leur permettrait d’avoir cotisé suffisamment longtemps pour que leur geste soit socialement utile.

Tout ça donc, j’aurais pu le comprendre.

Mais avoir un copain accro au sarko! Là franchement Jacques, tu me sidères.

Je comprenais bien le discours de George, mais en même temps j’avais besoin d’un soutien compréhensif et de conseils, pas d’une leçon de morale. J’ai préféré couper court à la discussion.

En sortant de l’Univers, j’allumai mon portable, et composai le numéro du docteur Jean Michel, le spécialiste bien connu du sarkozysme chronique, qui est également un pote avec qui je fais quelques virées à vélo, les après-midi où l’Univers est fermé. Je luis exposai le cas de Gérard en quelques mots.

- D’abord Jacques, il faut distinguer le sarkozysme aigü du sarkozysme chronique. Le premier n’est pas forcément dramatique. Il se produit souvent dans un moment d’exaltation, au cours d’une soirée d’élection passée devant la télé avec un groupe d’amis. Généralement c’est plutôt au second tour. Les études montrent que les sujets sont plus sévèrement atteints quand ils regardent TF1, mais il y a une controverse scientifique sur ce point : le fait que ce soit TF1 est-il une cause ou une conséquence de la crise des sujets ? Sans doute les deux s’entretiennent-ils mutuellement, mais quoi qu’il en soit, les effets du sarkozysme aigü passent très vite, le lendemain tout redevient normal. Une seule soirée ne crée pas l’accoutumance.

En revanche, il faut que tu saches que l’accoutumance au sarko n’est pas une maladie. Il s’agit d’une addiction classique, pour laquelle il n’y a aucun remède. Certains s’en sortent, d’autres non, tout dépend des sujets. Ceux qui ont la volonté de s’en sortir et un entourage qui les soutient y parviennent souvent. D’autres assument totalement et en sont même fiers, pour ceux-là, c’est sans espoir.

- Quels sont les dangers pour le sujet, Jean ?

- Ils sont de deux ordres. Tout d’abord, le sarkozysme chronique peut susciter une souffrance psychique intolérable lorsque le sujet est en état de manque. Il lui faut la dose quotidienne de sarko, sinon les crises peuvent être redoutables.

Ensuite, à haute dose, le sarko peut avoir des répercussions sérieuses sur le fonctionnement du cerveau. Mais pour ton copain Gérard , je tiens à te rassurer : il n’y a rien d’irréversible. En cas de sevrage définitif, au bout de quelques semaines les effets négatifs disparaissent.

- Comment se manifestent les effets sur le cerveau ?

- Tout d’abord une déformation de la réalité du monde sensible. Le sujet devient d’un individualisme exacerbé. Il estime que chacun est le seul et unique responsable de sa situation et que la société ne doit surtout pas intervenir pour aider les plus fragiles, les plus démunis.

Il en vient à parfois à prononcer des phrases du genre : « si tu es dans la merde, ne t’en prends qu’à toi, personne ne viendra t’aider ».

Ou bien « il faut arrêter avec l’assistanat, les gens ne foutent plus rien, ils se laissent vivre ».

Ou encore : « c’est la faute aux immigrés si les comptes sociaux de la France sont en déficit, il faudrait tous les foutre dehors ! »

Sous l’effet du sarko, ils se prend systématiquement pour un battant, un winner comme ils aiment à le dire dans le jargon sarkosyste. Et cela, même s’ils en bavent dans la vie de tous les jours et s’ils sont des laissés pour compte de la société.

La deuxième conséquence est moins grave : ils n’entendent plus les arguments. Mais c’est un symptôme qu’on peut trouver aussi ailleurs que dans le sakozysme chronique et qui n’a rien de bien dramatique. On peut vivre avec …

Je remerciai Jean qui me fit promettre de le tenir au courant de l’évolution de Gérard.

En fait, j’avais commencé à percevoir les tous premiers symptômes de sarkozysme chronique chez Gérard deux jours plus tôt.

C’était mardi matin, le jour du marché. Cela faisait à peine deux heures que nous étions attablés devant nos verres de whisky, quand tout à coup, Gérard a prononcé une phrase qui m’a mis la puce à l’oreille :

- Jacques, je te le dis comme je le pense, les 35 heures, et bien c’est une vraie catastrophe pour notre pays.

J’éprouvai un certain malaise et je le regardai attentivement pour voir s’il allait bien. Tout me sembla normal. Je mis ça sur le compte d’une fièvre passagère, fugace, peut-être liée au printemps qui s’annonçait, et je n’y prêtai plus attention.

Le lendemain, nouvelle alerte beaucoup plus inquiétante :

- Tu sais Jacques, plus j’y réfléchis, plus je me dis que pour améliorer mon pouvoir d’achat, je dois faire davantage d’heures supplémentaires, c’est le seul moyen : travailler plus pour gagner plus.

Cette fois, un frisson parcourut ma colonne vertébrale, le doute s’instilla en moi, les pensées se bousculèrent dans ma tête : se pouvait-il que Gérard soit atteint de sarkozysme chronique, qu’il se shoote au sarko ? Les symptômes semblaient bien identiques à ceux décrits dans les revues. Comment avais-je pu passer à côté alors que j’étais son meilleur copain ? Et Yvette, sa femme, se doutait-elle de quelque chose ? Tentait-elle de cacher la gravité de son cas à sa famille, à ses amis ?

Intuitivement, je compris qu’il valait mieux ne pas le prendre de front. Je savais par ouïe dire que c’était le meilleur moyen de braquer, parfois irrémédiablement, la personne atteinte de sarkozysme chronique. Je décidai d’y aller en douceur.

- Hummm, Gérard, de quelles heures supplémentaires tu me parles ? ça fait 14 mois que tu es au chômage, avant de travailler plus, il faudrait peut-être déjà que tu puisses trouver du boulot, travailler normalement, faire 35 heures par semaine, quoi. J’ai l’impression que tu ne vas pas bien, allez, dis-moi ce qui se passe franchement, entre copains, on peut tout se dire !

Son visage, si expressif d’habitude, se figea. Il comprit que j’avais tout deviné. Après avoir avalé une gorgée, il eut un sourire las :

- Oui je sais Jacques, je déconne, mais que veux-tu, c’est plus fort que moi, je ne peux pas m’en empêcher.

Je le saisis affectueusement par l’épaule pour lui manifester mon soutien.

- Ne me dis rien, j’ai compris. Dis-moi, ça fait longtemps que ça a commencé ? C’est incroyable ! Tu sais que je n’avais rien remarqué jusqu’à présent ?

- Qu’est-ce que tu crois, que je suis fier de moi ? Que je vais le crier sur les toits ? Non, j’ai conscience de mon état, je sais que je me détruis peu à peu, que je risque de détruire ma famille. Mais en même temps, c’est tellement bon !

- Oui, j’imagine que ça doit avoir de sacrés effets positifs, procurer des sensations très fortes, sinon tu n’aurais pas continué à t’enfoncer ainsi.

- Jacques, ce que je vais te dire, je ne l’ai encore jamais dit à personne. J’ai touché le fond vendredi dernier, là j’ai compris que j’aurais du mal à m’en sortir. Pendant la journée, je n’avais pas pu avoir ma dose quotidienne de sarko, ni à la radio ni à la télé. Je me sentais fébrile, agité, nerveux. Le soir, j’ai fait croire à Yvette que j’allais passer la soirée à l’Univers avec les copains. Bien sûr je ne pouvais pas lui dire la vérité, elle n’aurait pas compris. Elle a été rassurée, mais en réalité, je suis allé à Nîmes écouter Xavier Bertrand qui venait pour les régionales.

- Merde ? Xavier Bertrand ! C’est terrible !

- Je ne te le fais pas dire. Tu vois où j’en suis ? On ne peut pas dire que Xavier Bertrand ce soit un grand cru du sarkozysme ! Mais pourtant même ça, même du sarko légèrement frelaté, affadi, sans saveur, j’en éprouvai un besoin impérieux !

Quand je suis arrivé en retard à Nîmes, Xavier était déjà en train de parler.

« Mes amis, vous savez bien tout ce que ce gouvernement a fait pour vous : rien que cette année, nous prévoyons la suppression de 35000 postes de fonctionnaires dans les services public, alors que nous en avons déjà supprimé 65500 depuis 2007. Qui peut se vanter d’avoir fait aussi bien que nous ? Depuis l’élection de Nicolas Sarkozy, vous l’avez constaté, la France respire. Tous les services publics vont incontestablement beaucoup mieux, l’éducation nationale, qui se porte à merveille, mais aussi la police, la justice, la santé. L’insécurité contre les personnes recule… ».

A mesure que les paroles de Xavier s’infiltraient dans mon cerveau, je sentais un bien être profond m’envahir, une sorte de félicité, de béatitude. J’étais heureux, me sentais en pleine forme, l’avenir était positif, lumineux et même radieux.

Bien sûr, au fond de moi je savais que ce n’était qu’une illusion dont l’effet serait bien vite dissipé, que la terne réalité me rattraperait trop rapidement, je comprenais qu’il me faudrait entendre d’autres discours si je voulais rester dans le même état d’euphorie. Mais sur le moment, qu’est-ce que c’était bon ! Jacques, si tu n’as jamais connu ça, tu ne peux pas comprendre…

- Et tu n’as pas essayé de résister, de lutter contre l’addiction ?

- Si, j’ai essayé le Villepin, pour tenter une désaccoutumance en douceur, mais ça n’a pas marché, l’effet n’est pas le même, c’est moins puissant, moins euphorisant. Un peu comme si, au lieu de boire du whisky, on prenait du martini, tu vois le genre ?

Je comprenais bien ce que Gérard voulait dire. Du martini ! J’eus un frisson d’horreur.

Gérard paraissait désemparé, à la limite du désespoir, sa main tremblait en tenant le verre, je ne l’avais encore jamais vu comme ça.

Il fit signe à Georges de le resservir et poursuivit sa confession.

- Pourtant, je t’assure, je veux m’en sortir. Tous les jours je me dis : Gérard, il faut réagir, pense à ta famille, à tes amis, tu ne peux pas rester sous l’emprise du sarko toute ta vie ! Mais rien à faire, je tiens 24 heures, et puis c’est la rechute, toutes mes bonnes résolutions s’écroulent comme un château de cartes.

Il eut un rictus désespéré, ses yeux étaient embués de larmes, il ajouta quelques mots avec des sanglots dans la voix.

- Je suis allé encore plus loin que ça, c’est dur à avouer, mais il m’arrive parfois de trouver que Sarkozy est quelqu’un de gentil, et même de très gentil.

- Gentil ? Un type qui veut pendre vivants ses adversaires politiques à un croc de boucher, en veillant à ce que le crochet passe par la gorge et ressorte par la bouche ? Tu déconnes, là ! Gérard, tu te rends compte de l’état dans lequel tu es arrivé ?

Il essuya une larme.

- Je sais, c’est terrible, je crois qu’il faudrait que je me fasse aider. Tout seul je ne m’en sortirai jamais.

Au moment où nous allions sortir, Georges me fit un signe discret de la main. Je m’approchai du comptoir.

-Dis-moi Jacques, ce copain sous l’emprise du sarko dont tu me parlais, ça serait pas Gérard par hasard ?

- Si, en effet, comment tu as deviné ?

- Peu importe, oublie ce que j’ai pu te dire la dernière fois sur le sarkoysme chronique, c’était sous le coup de la colère. Ecoute, tu es son meilleur pote, tu ne peux pas le laisser comme ça, il faut absolument que tu l’aides. J’ai une adresse pour lui. Je croyais que je n’aurais jamais à m’en servir, mais tu vois, tout arrive !

Il sortit un papier au format A5, aux couleurs vives et gaies. Tout en haut, le sigle A.S.A. était imprimé en grosses lettres bleues.

Au-dessous, le nom de l’association s’affichait fièrement : Anciens Sarkozystes Anonymes. Une réunion était prévue le lundi . Je décidai d’y accompagner Gérard.

12 mars 2010

Bon, on la sauve cette planète ?

Je feuillette d’un doigt distrait, dans la salle d’attente du dentiste, quelque magazines de cabinets : Paris Match, Elle, l’Express, le Nouvel Obs… l’attente est longue et ma carie lancinante.

Vous l’avez remarqué, ces magazines ont la fâcheuse habitude de parsemer de remarquables pages d’informations sur les montres Cartier, les chaussures Dior, les robes Chanel, la Mercedes 792A qui  vous permet d’assurer un max quand vous êtes invités par vos amis, de les parsemer donc de quelques articles de fond sauvagement polémiques mais qui, hélas,  en brisent souvent la cohérence et l’unité.

Les sujets de ces articles sont importants, et même fondamentaux. Ils valent à coup sûr la peine d'être savourés. 
Par exemple je sais maintenant qu’Ashley Cole et sa femme Cheryl viennent de se séparer après quatre ans de mariage ; ça m’a fait bien de la peine pour eux, surtout depuis que j’ai appris que ce monsieur passait ses journées à taper dans un ballon rond pour une équipe anglaise (il n'y a pas de sots métiers). Grâce au magazine  Elle et à cette info vitale, mieux informé, je suis un peu moins con ( il y a encore des restes, je vous rassure).

Un peu plus loin, je lis que la venue de Nicole Richie a créé une émeute à Paris. Ah bon ? Ils en ont de la chance les parisiens ! Visiblement eux ils savent qui est cette Nicole Richie. Maintenant grâce au Nouvel Obs je le sais aussi : elle présente une collection de prêt-à-porter et de chaussures, Winter Kate et House of Harlow 1960. Ce n’est quand même pas n'importe quoi ! En plus, et l’article le dit bien : c’est une tournée MONDIALE ! S’il y avait une seule bonne raison de faire une émeute à Paris, c’était bien celle-là.

Je suis enchanté de mes découvertes, cependant, comme je continue à feuilleter, l’angoisse commence à sourdre. Je n’en comprends pas tout de suite la raison, mais elle est là, présente, me prend à la gorge et me fait presque oublier ma carie.
Brusquement, je sais pourquoi : je me sens coupable, que dis-je ? JE SUIS coupable !
Partout dans ces revues des injonctions péremptoires ou angoissées, quasiment des sommations, des ordres à ne pas discuter : NOUS DEVONS SAUVER LA PLANETE !

Ne rigolez-pas, c’est très sérieux : la planète est en grand danger, d’ailleurs c’est marqué partout, tout le monde le dit, c’est donc forcément vrai. Elle est en danger, et c’est NOUS qui allons la sauver, qui DEVONS la sauver. Et heureusement, il y a plein de moyens pour ça.

Au cas où vous seriez sous-informés, comme je l’ai été moi-même durant toutes ces longues années d’existence, je vous  donne quelques moyens, glanés au fil des pages.

Par exemple vous l'ignoriez certainement mais avec Hama (smartphone solution), c’est imparable : chaque fois que nous achetons un produit Hama, nous sauvons la planète, car chez Hama ils versent 1 € à quelqu’un qui est chargé de sauver la planète à notre place (c’est vrai que ça nous ferait un gros boulot si nous devions faire ça en dehors de nos heures de travail, mais ils y ont pensé).

J’ai trouvé ça sympa de leur part, même si 1 € ça fait un peu mesquin pour une aussi noble ambition. Notez que je ne sais pas à quoi ça peut servir un smartphone (un téléphone smart ?) mais rien que pour sauver la planète, je vais illico en acheter un.

Plus fort encore Black pixel project est, je cite « un petit carré noir (50 x 50 px) qui s'installe sur votre écran et qui permet de faire des économies d'énergie après avoir téléchargé le logiciel adéquat». Et donc de sauver la planète.

C’est malin, non ? D’autant plus que si vous voulez sauver encore plus la planète, au lieu d’installer un seul carré noir de 50 x 50, vous en installez 1000.
Certes, vous risquez de ne plus voir grand-chose sur votre écran, mais à côté de la satisfaction d’avoir sauvé la planète, quelle importance ça peut bien avoir ? Il vous suffit pour ça de télécharger 1000 fois le logiciel, et hop ! Vous avez un écran tout noir.
Pour les mauvais esprits qui disent qu’en appuyant sur le bouton on obtient le même effet : NON, mille fois NON ! Là, vous pouvez moduler le sauvetage de la planète, une moitié d’écran, ou un quart d’écran, tout dépend de votre humeur. Vous êtes grognon ? « Tiens ce matin, je vais sauver la planète avec 10 % de mon écran , c’est tout ce qu’elle mérite ».

Et puis, même nous les glandeurs, qui aimons paresser dans notre lit, nous pouvons sauver la planète en nous livrant à notre activité préférée.
Vert Baudet nous propose en effet une housse de couette "Sauvons la planète" en pur coton bio « issu de l'agriculture biologique, cultivé sans engrais chimique ni pesticide, et qui véhicule aussi des valeurs écologiques qui nous concernent tous, nous et les générations futures ».
Sauver la planète en dormant, c’est le rêve, non ? D’autant plus que le pur coton bio procure un pur sommeil bio, c’est bien connu. Qu’est-ce qu’on dit à Vert Baudet ?

Même les riches peuvent sauver la planète, grâce à l’association écolo WWF qui leur en donne les moyens :

« La loi en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat (loi TEPA) permet aux CONTRIBUABLES SOUMIS A L’IMPÔT DE SOLIDARITE SUR LA FORTUNE (ISF) d'effectuer un don directement déductible du montant de cet impôt à une fondation reconnue d'utilité publique comme le WWF :
- 66 % du montant de votre don au profit du WWF peut être déduit de votre impôt sur le revenu.
- Le plafond de la déduction s’élève à 20% de votre revenu imposable
»

Bien entendu, vos dons, surtout s’ils sont conséquents, seront entièrement utilisés pour le sauvetage de la planète.
Je crains que sur canalblog, il y ait peu de gens soumis à l’ISF, mais il y a quand même un petit truc simple que nous pouvons mettre en place pour sauver la planète tous ensembles en aidant WWF.

Si on estime entre 100 000 et 200 000 le nombre de personnes qui lisent régulièrement ce blog et donc vont tomber sur ce message (estimation basse), il suffirait que chacune d’entre elles me verse directement 10 €  pour que je sois automatiquement soumis à l’ISF. Et que je puisse donc sauver la planète en versant directement une somme conséquente à WWF, par exemple jusqu’à 20 % de mon revenu imposable puisqu’au-delà ce n’est plus intéressant.

Le restant de la somme pourrait-être consacré à acheter des smartphones ou des housses de couette SAUVONS LA PLANETE, ou bien installer le black pixel project sur tous les écrans que nous croisons, ce que j'aurais le temps de faire, puisque je ne travaille plus !

En tout cas, si vous rencontrez vous aussi dans la presse d’autres moyens de sauver la planète, n’hésitez pas à m’en faire part : j’ai décidé de consacrer ce qui me reste de vie à cette noble tâche, et je suis preneur de tous les moyens efficaces qui peuvent y contribuer.

D’ailleurs, mon copain Gérard, que j’ai informé de ma décision, m’a indiqué deux gestes quotidiens simples qu’il met en pratique depuis fort longtemps pour sauver la planète du déficit terrible en eau potable :

1) Ne plus boire de l’eau. Remplacer chaque verre d’eau que nous buvions par autant de verres de bon vin, whisky ou autres vodka. Plus le degré d’alcool est élevé et moins il y a de l’eau, donc plus nous sauvons la planète. PREFERONS DONC LES ALCOOLS FORTS.

2) Chaque fois que nous allons pisser, tirer la chasse d’eau gaspille 12 litres. Pour sauver la planète du déficit en eau potable, il suffit de pisser en prenant sa douche. Plus besoin de tirer la chasse. Inconvénient cependant : si vous ne vous douchez qu’une fois par jour le matin et que vous avez une envie pressante dans la journée, il faut serrer les dents et attendre l’heure de la prochaine douche le lendemain matin.
Pour les douillets qui ne peuvent pas attendre, il y a toujours la solution de prendre une deuxième douche pour pouvoir pisser en ayant la conscience tranquille. C’est un geste simple, qui vous permettra accessoirement d’être mieux dans votre peau et fiers de vous.

J’appliquai déjà le point numéro 2 depuis toujours (comme la plupart d’entre vous sans doute), et je sauvai donc la planète sans le savoir. Mais pour le point numéro 1, depuis que j’ai suivi les conseils de Gérard et remplacé mes huit verres d’eau quotidiens par autant de verres de whisky, je sens que la planète va nettement mieux.

Essayez, vous verrez !

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